J'ai révélé dans un précédent texte une histoire mais je pense avec le temps que ça devra être expliqué mieux et pour le faire, je vais vous raconter plus en détails comment je me suis rendu compte que mon développement social avait cessé environs entre 16 et 18 ans. Ça veut dire que je vis l'équivalent d'un adolescent entre 16 et 18 ans ... mais avec une sorte de " don de Dieu " qui m'a donné une intelligence exacerbée. Aujourd'hui j'ai compensé comme ça et je pourrais fréquenter des gens de tous les âges avec quelques précautions mais il a fallu que je réalise ce qui se passait et c'est une jeune nommée Marie-C qui m'a fait ce cadeau là.
Ça faisait déjà des années que je remarquais m'entendre parfois tellement mieux avec les ados qu'avec des adultes de mon âge. C'était presque comique car je ne me rendais pas compte mais j'étais un ado encore socialement donc j'avais vraiment tellement de plaisir à discuter avec Laurence, la fille d'un contremaitre où je travaillais. Elle devait avoir entre 15 et 16 ans à ce moment là et moi j'étais comme presque en amour avec elle. C'était comme une relation d'ados qui se flirtaient mais ça n'aurait jamais été plus loin je crois. J'adoptais l'attitude d'un petit BUM gentil et rendre service à Laurence me faisait sentir masculin. C'était beau et pure je trouve.
Évidemment, jamais je n'aurais eu de sexe avec une jeune qui n'a pas sa majorité sexuelle mais un an, moi j'aurais été prêt à l'attendre pour avoir une copine comme Laurence. Je ne réalisais pas vraiment qu'au plan affectif, en vieillissant elle m'oublierait cruellement et se ferait " pisser " dans les oreilles que je suis un déviant. Les jeunes de 16 ans étaient vraiment souvent amoureuses de moi car j'avais vraiment le comportement d'un ado qui veut beaucoup s'amuser.
J'ai été longtemps comme ça à me demander ça voulait dire quoi. Les pédophiles, ce sont des prédateurs qui veulent assouvir une pulsion mais moi j'aimais vraiment de façon sincère et je me sentais pas normal mais pas pédophile du tout.
Dans un temps très isolé social de ma vie alors que j'avais perdu pas mal tous mes contacts sociaux, je me suis mis à acheter des raquettes de tennis et à jouer au mur tout seul contre moi-même la nuit dans un stationnement. Rapidement, je me suis rendu compte que je délivrais des performances dignes de professionnels de haut calibre ... jusqu'à jouer au tennis sur plusieurs plans différents en même temps.
Des gens se sont mis à se placer plus loin et à applaudir quand je faisais des choses extras. Le soir, des jeunes venaient faire du skateboard au skatepark tout près. Je jouais tard souvent vers 11h jusqu'à 3-4 heures du matin.
Un moment donné , deux gars et une fille arrivent proche de moi presque à minuit pendant que je frappe mes balles. Ils ont l'air d'avoir consommé des drogues car ils sont un peu exaltés. Je me mets à parler avec eux pour leur dire de faire quand même attention, que des gens mettent n'importe quoi dans leur mush etc. Je voulais les laisser faire leur expérience mais les prévenir gentiment sans jugement car au fond, moi aussi je me sentais ado. Je n'aurais pas pu appeler la police pour les "stooler" mais je me suis dit que j'allais garder un oeil sur eux pour ne pas qu'il arrive de malheur.
La petite Marie-C était la plus jolie des petites femmes que j'ai vu de toute ma vie. Blonde, sensible, très très jolie à un point ou j'ai rapidement compris qu'à minuit , elle était en danger dehors. Tant qu'elle était avec ses deux amis de gars, je me disais que c'était pas si mal mais le problème est rapidement survenu.
Un des deux gars essayait de faire sentir coupable Marie-C. Il avait réussi à coucher une fois avec de ce que j'ai compris et lui il voulait constamment du sexe avec elle. Il réitérait son souhait devant moi mais quand elle ne semblait pas réceptive à avoir du sexe à nouveau , ils sont partis en me disant de prendre soin d'elle, qu'eux autres ils étaient trop gelés et devaient aller ailleurs. J'ai cru comprendre que cette petite fille là qui avait peur toute seule se faisait demander de choisir entre être dans la rue seule vulnérable avec un étranger ou aller se faire baiser. J'étais fâché quand j'ai vu ça. Quel manque d'amour.
La petite était tellement gentille et elle était joviale , sur son " buzz " . Elle se plaçait dans la trajectoire de ma balle de tennis. ... comme pour être mon amie ... quitte à me déranger un peu au début. C'était mignon. Elle était sous l'effet des champignons donc elle parlait tout le temps et rapidement je l'ai trouvé très attachante. J'ai ressenti de la bienveillance envers elle.
Marie-C s'était faite laisser lâchement avec un étranger par ses " amis" à minuit dans un stationnement. J'avais de la peine et elle était encore plus belle que dans le film Beauté Américaine donc elle appelait à mes sentiments les plus protecteurs. Elle avait dit à sa mère qu'elle allait passer la soirée chez une amie et elle ne voulait pas rentrer avant le lendemain. Elle me dit : " Je peux venir chez toi jusqu'au matin , le temps d'être moins affectée par le mush ? ". Là je savais très bien que tout ça pouvait mal virer pour moi si quelque chose était mal interprété mais j'ai pris une décision d'ado car j'étais au fond de moi un ado et j'étais solidaire avec elle.
J'ai pris d'abord quelques minutes pour réfléchir à l'écart chez moi juste en face en disant à Marie-C d'attendre tout près, que je reviendrais dans quelques minutes pour voir ce que je peux faire. Je suis allé pisser , ranger ma raquette et à mon retour dans le stationnement ou je jouait au tennis , deux gars l'avaient embarqué dans une voiture. Marie-C était derrière et ils lui avaient donné d'autres champignons en plus qu'ils préparaient de la poudre à renifler. La petite n'avait pas l'air certaine de vouloir être là.
Là ... je vous laisse vous imaginez le dilemme. Si je laissais Marie-C dans la voiture, je suis assez certain qu'elle se faisait violer avec ce que je connais de ce genre de gars là. Ils l'auraient droguée avec de la kétamine ou quelque chose et ils auraient " passé dessus ". En plus, si j'apprenais le lendemain qu'une jeune fille blonde est morte dans un accident de voiture causé par la drogue, j'aurais été mal le reste de ma vie.
Je me suis avancé en prenant mon air le plus tough possible. J'ai cogné dans la fenêtre de la voiture assez fermement. Un des gars a descendu sa vitre et j'ai vraiment parlé comme un justicier de la rue en leur faisant comprendre que je me fous de ce qu'ils font là-dedans avec la dope mais que la petite attendait que je revienne pour la ramener et qu'elle va repartir avec moi pour sa sécurité.
Je me revois encore. À cette époque là avec le tennis, j'avais des beaux bras gonflés mais les gars étaient assez bâtis donc j'ai pris vraiment un risque. J'ai dit à Marie-C qu'elle pouvait sortir, qu'on y allait. Elle n'était pas déçue de sortir de là mais elle ne semblait pas comprendre ce qui se préparait. Je vous le dis, je n'ai jamais vu une ado naturellement belle comme ça. Un bout de gentillesse mais un look de la haute mode. C'était comme la pureté qui s'ignore et qui veut grandir trop vite.
Pendant tout le reste de la nuit , on s'est promené en discutant de la vie sans frontière entre nos âges comme si on était rendu au même endroit. Pourtant j'avais environs 25 ans et elle 15 ans . C'était comme un moment magique d'amitié profonde et elle m'a qualifié de son âme soeur. On s'étendait dans un court de baseball de l'époque et on se parlait de nos peurs ou autre. Les deux gars qui voulaient à mon avis la violer ont continué à faire des allez venus dans le stationnement comme pour la reprendre , voir si elle m'avait fuit ou autre... et la récupérer.
On s'est caché tout le long du chemin pour rentrer chez moi et que je puisse la mettre en sécurité comme un tableau de peinture magnifique qui s'apprête à être sali. Je l'ai nettoyée car elle avait les lèvres pleine de jus séché etc. Elle me regardait comme si j'étais son héros et me disait être son héros. Je lui ai dit qu'elle devait vraiment faire attention, que ses amis auraient pu la mettre en danger, que ça ne se fait pas ce qu'ils ont fait, que j'aurais pu être un prédateur. Je lui ai dit que de la drogue dure dans des yeux doux comme les siens, c'est pas joli, qu'elle n'a pas besoin de ça pour être une personne fantastique etc. Elle était émue.
Quand on a été fatigués un peu, on s'est étendu sur le matelas pour relaxer sans aucun sexe car je la respectais comme un ado de 16 ans respecte une autre ado de 16 ans qu'il trouve de son goût. Quand on aime, on ne viole pas et on ne leurre pas. J'ai pris ma guitare et je me suis mis à lui jouer des musiques populaires. Elle était super cute ... elle était toute contente. Je lui ai dit : " Marie-C, si tu es patiente , tu vas avoir un gars qui te joue de la guitare comme ça un jour. Ne te gaspille pas STP. C'est important. Je ne peux pas te laisser faire ça. Penses-y."
Ses yeux étaient amoureux. C'était le meilleur moment de ma vie presque parce que j'ai vu en cette petite là tout ce qu'elle pouvait devenir. C'est ce que j'appelle le dessin autistique. Je savais qu'elle avait le pouvoir de devenir une femme extraordinaire et j'ai tout mis mon énergie pour déclencher son épanouissement, pour qu'elle connaisse sa valeur.
Le lendemain matin, on s'est réveillé et Marie-C n'était plus sous influence de champignon magique. Elle a semblée vraiment trouver bizarre d'être dans le lit d'un homme plus âgé et elle allait presque se sauver. Je lui ai réitéré que je ne lui avait fait aucun mal et qu'elle n'avait pas à avoir peur de moi. Je lui ai rappelé pourquoi elle était là. Elle était juste sonnée un peu et bon , je lui ai donné deux becs sur les joues en ami et elle a quitté.
Dans les jours suivants, Marie-C se tenait encore au Skatepark et elle était revenue me voir pour me remercier d'avoir pris soin d'elle. J'étais tellement content qu'elle le prenne comme ça. Elle m'admirait je crois et m'appelait MC au lieu de Marc-André comme si on était liés. Je me sentais héroïque et respectueux. Je sentis qu'on avait construit un lien de confiance.
On est resté en contact un temps sur Facebook moi et Marie-C. J'essayais de la faire patienter. Je lui avait écrit que elle était proche d'avoir sa maturité sexuelle légale, qu'on pourrait aller au bout de notre lien spécial si elle patientait un peu. Je ressentais de l'amour pour cette perle humaine là que j'aurais voulu protéger de toutes les misères et les larmes du monde. C'était vraiment étrange et je le ressentais qu'elle se distancerait de moi en vieillissant, qu'elle interpréterait peut-être mal ce que j'ai fait.
Marie-C est disparue avec le temps. Je n'en voyais plus de nouvelles et ... un jour je l'ai revue au Tigre Géant alors qu'elle était devenue majeure et encore plus magnifique que je la voyais dans mon imaginaire. Elle était encore plus mignonne et m'a fait un gros sourire gentil en me voyant passer. Je ne l'ai pas reconnue tout de suite car j'étais lunatique. Elle devait avoir 19 ou 20 ans. J'étais en plein coup de foudre. La même petite timidité mêlée à de l'audace.
Quand j'ai compris que c'était elle, qu'elle m'a parlé et salué à la caisse, j'étais envahi d'une vague de chaleur. Je me suis demandé comment je pouvais l'attirer vers moi à nouveau pour qu'elle m'aime. On s'est recontacté brièvement sur Facebook mais elle semblait trouver ça trop bizarre... comme si il n'y avait plus aucun intérêt pour moi. Je me suis senti rejeté. J'avais vraiment cru qu'elle voudrait de moi et ça se serait pu. C'est pas le premier couple d'une personne de 18 avec une de 28 ou 29 ans. C'est pas commun mais c'est pas criminel.
J'ai aimé cette jeune femme et aujourd'hui je l'aime encore plus alors qu'elle n'est plus là. Elle m'a donné ce moment d'intense passion où un homme se sent un héros face à une princesse qui a besoin de lui. C'est elle qui m'a fait comprendre que je suis un autiste sans le savoir et que je suis resté ado dans mon plan social, que je devais m'arranger pour survivre avec ça. J'ai eu mon diagnostique environs 7 années de grande souffrance plus tard , des souffrances que je n'arrive même pas à raconter sans devenir très bouleversé.
À 35 ans, je suis devenu très aigri de ne pas savoir qu'est-ce que je suis. C'est quoi ce truc là? Je suis allé en neurologie à l'hôpital pour des tests d'autisme et de QI. On m'a annoncé que j'étais une personne dotée d'une intelligence très élevée dans le corps social d'un adolescent... alors que toute ma vie je croyais être un incapable et un idiot pas intéressant qui n'aurait jamais de cercle d'amis réels. Une sorte de miracle a créé un handicapé social qui finira plus développé dans son cerveau que des adultes normaux, peut-être plus que notre premier ministre. Je vis avec quelque chose de pas décrivable.
Après le diagnostique donné par un comité d'experts de l'autisme qui m'a étudié durant au moins un an, j'ai été soulagé de me faire confirmer que je n'étais pas un pédophile comme des voisins méchants répétaient lorsque je me tenais avec plus jeunes que moi. À 19 ans j'ai sorti avec une fille de 16 et mes voisins me traitaient de pédophile mais ces filles là je les ai super respectées et c'était légal. Ça fait du mal les jugements comme ça sur nous et ça restera, ça me collera toute ma vie.
De 35 ans à 44 , j'ai complété mon cheminement pour être compatible avec des adultes le plus possible et me faire désirer d'elles.
Qu'est-ce qu'on fait quand on sait qu'on restera un gamin à vie mais que pour une raison inconnue , on a eu un don ... comme un don de dieu improbable qui semble ne servir à rien? Je pensais que le neurologue essayait de déclencher un épisode de vantardise lorsqu'il m'a annoncé qu'il évaluait mon QI comme hors normes avec de la douance. Un moment donné j'ai juste décidé d'essayer voir si ça pourrait être vrai.
Ça fait depuis mes 35 ans que j'accepte d'être une anomalie et pendant que des gens croient que je me vante d'être supérieur. ... ça n'a rien à voir en fait. Si vous croyez que c'est facile de vivre ce que je vis, pensez y un peu. Les gens que vous avez connu vont tous vieillir, se trouver des responsabilités d'adultes complexes, avoir des enfants, une famille, une maison , une hypothèque etc et pour eux, vous êtes comme mort. Vous n'êtes plus dans le décor. Voyant que vous étiez comme figé dans l'adolescence, ils ont tous foutu le camp ou sinon vous vous êtes autoexclu. Vous attendez de crever tout seul pendant que les autres évoluent socialement.
Moi socialement , je suis une merde en équivalence qui essaie de sortir de la toilette. J'ai passé mes 20 dernières anniversaires tout seul chez moi. Je n'ai presque jamais été invité à une fête d'adulte. Je ne sais pas c'est quoi avoir un cercle d'amis nombreux avec des gens qui se donnent des rendez-vous pour " chiller " . J'ai connu ça durant l'école au secondaire et ensuite ça s'est presque terminé drastiquement.
Est-ce que Marie-C se souvient de moi pour les bonnes raisons? Est-ce qu'il lui arrive de penser à moi encore comme son sauveur? Est-ce que je dois lui parler si je la croise ou regarder ailleurs et jouer aux fantômes? Est-ce que le temps lui a fait déformer dans sa tête des choses, devant tous les scandales dégueulasses d'abus sexuels d'ados et la suggestivité de son entourage? Quand elle en a parlée, qu'est-ce que des gens lui ont dit ? Que je voulais certainement en abuser si je l'ai accueillie ici? Elle pourrait penser qu'à cette époque je l'ai droguée moi aussi comme les autres racailles dans la rue et que j'ai profité d'elle ce soir là? Il ne s'est tellement rien passé de ça. C'est pour lui empêcher des viols que je l'ai prise chez moi.
Aujourd'hui , j'ai fait mon deuil. Elle ne voudra plus jamais de moi Marie-C. Je pense l'avoir vue une fois encore récemment avec un autre homme et j'ai cru comprendre que... c'est mon destin de finir comme ça. La société l'a surement formatée à penser que je devais être automatiquement un tordu mais j'ai vraiment été amoureux d'elle et n'importe quand aujourd'hui, je voudrais passer une nuit encore avec elle mais en adultes, vivre un moment exaltant d'amour et de toutes sortes d'émotions. À moins de trouver une autre à aimer qui lui ressemble , ça serait oui tout de suite.
Des fois , je suis fatigué. Je me sens comme un gars qui devra se justifier de pas faire comme les autres jusqu'à ma mort. Je n'ai plus jamais eu aucun contact suite à ça avec une femme qui soit affectif ou qui comble un besoin affectif. Récemment, je me suis mis à chercher une adulte comme moi qui est asperger et qui elle aussi vit un peu en ado avec des défauts social d'ados et un besoin de passion intense .. .comme des ados. Des jeux, des amusements, du fun. Je me suis mis à penser que je ne trouverais jamais.
Au travail, à l'époque, j'étais triste. Au party de l'usine, Sonya , une employée punk très colorée et sympa que j'appréciais était sortie dehors alors que j'étais saoul et que je disais être un bon à rien pour trouver de l'affection. Ça l'avait comme troublée. J'étais le seul à ne pas avoir de permis de conduite encore adulte... ça n'était pas bon pour flirter non plus. Tout était contre moi. Je sentais que les autres passaient plus vite à l'étape supérieure. Tout le monde baisait sauf moi presque. Les couples partout dans l'usine mais jamais moi. Je me sentais laid et j'ai eu des troubles alimentaires de boulimie. J'ai été très malade de la nourriture même si c'est souvent des femmes qui ont ça. Je me défonçais le foie en bouffant , en compensant mes manques affectifs par des orgies de tartes au sucre etc. C'est une horreur.
C'est impossible aujourd'hui pour moi d'envisager d'aller avec une personne de 16-18 ans même si socialement , c'est mon âge. Le fait d'avoir utilisé mon fort QI pour compenser a fait de moi ce qui se rapproche le plus d'un adulte fonctionnel pour des bonnes relations , incluant le sexe. J'ai besoin d'une femme qui me donne plus de défis.
Récemment , j'ai été traversé par une expérience du même genre qu'avec Marie-C. J'ai croisé ce que je crois être une femme ASPIE adulte comme moi , qui vit éternellement son adolescence socialement mais qui ne sait pas comment gérer le fait d'être devenue une adulte avec des peurs, des deuils etc. J'ai travaillé avec elle il y a 25 ans environs et j'avais un gros béguin sur elle. Gros gros béguin. C'était LA blonde mignonne de ma taille , super jolie et toujours en train de rigoler. Le petit bonheur contagieux du fumoir. Elle riait mes farces beaucoup et je me sentais masculin quand elle me considérait. J'ai passé des nuits à chercher comment l'inviter à cette époque là mais un des contremaitre l'avait flirtée avant que j'y arrive. Ma guitare porte son nom tellement à cette époque c'était le summum de la beauté pour moi.
25 ans plus tard, cette semaine, on a passé un moment court mais similaire à celui avec Marie-C. Elle m'approchait durant la discussion pour me croquer le cou question de mettre en contexte des choses et elle me demandait de prendre sa main et de lui dire ce que je ressentais sur sa personne etc. Elle me touchait en parlant et montrait des signes de quête d'affection pure.
Elle était toute gênée et flattée que je lui dise que j'étais pâmé sur elle au travail 25 ans plus tôt. Ça a été une sorte de moment surréaliste. Au travers la discussion, j'ai tout de suite vu ses souffrances et j'ai eu envie de tellement la prendre dans mes bras et la serrer en chuchotant qu'elle devait prendre une pause de souffrance. Malheureusement, d'autres ont probablement brisé cette personne là et elle manque beaucoup de confiance. Je pense qu'elle a cru que je voulais profiter d'elle peut-être.
Moi je me disais : " Ça y est, c'est la solution à mon problème, elle est comme moi. Elle ne le sait juste pas et elle est déguisée de toute une personnalité complexe. Elle pense probablement qu'elle est juste une pockée mais elle a plein de potentiel ".
Je sais que j'aimerais la version vraie de cette femme là cachée sous son déguisement de personne au caractère un peu chaotique et plein d'émotions intenses. Je le sais qu'elle est toute belle à l'intérieur et c'est ça qui me tue moralement.
Elle a la même petite beauté de l'intérieur que Marie-C mais elle a mon âge cette fois-ci. Les gens n'en ont pas pris assez soin et je crois qu'elle entretient son mal être au lieu de s'épanouir comme elle pourrait. Pour moi c'était une occasion rêvée. Malheureusement, après beaucoup de souffrances , des gens croient ne mériter que ça et elle n'a même pas l'air de vouloir mon amitié réelle ou plus. Elle a trouvé la première raison de douter de moi surement sinon elle me trouve juste laid finalement. Je pense qu'elle ne se verra peut-être jamais comme moi je l'ai vue en touchant sa main. J'ai refusé de lui dire en publique ce que j'ai vu.
C'était elle que je voulais durant des années et elle était là ... toujours aussi belle mais avec quelques larmes à sécher. Ça ne me fait pas peur des larmes à sécher moi. Elle était devant moi et c'est elle qui était venue me parler. Je me sentais privilégié.
Ce soir là, je me suis couché en espérant la revoir plus sereine cette semaine pour sortir et discuter ensembles pour de vrai, question de se connaitre plus. Je l'ai recroisée des jours plus tard mais elle m'a comme ignoré. Elle était avec d'autres personnes et elle occupait le centre de l'attention... comme si plus rien n'importait que d'avoir leur attention et que la mienne, c'était rien maintenant. Je ne lui en veut pas. Je ne pense pas qu'elle voulait être méchante mais je lui fais peur j'ai l'impression.
J'attends de mourir mais j'aime la vie beaucoup malgré ma solitude. Je suis simplement une anomalie et personne n'en veut donc je vieillis tout seul sans attache , sans descendance ni rien. En plus des potins injustifiés du passé qui me suivent.
Je ne veux pas mourir en me disant que tout ce qu'il reste de moi et la dernière personne qui a vue ce que je suis vraiment, c'était Marie-C, la petite princesse avec de la drogue dure dans des yeux doux .... qui m'a surement oubliée avec le temps.
Qu'est-ce que vous voyez pour les gens qui me côtoient? Un profiteur? Un sale pédophile qui veut se justifier? Si vous doutez de moi, appelez là dont votre police et je vais passer 12 détecteurs de mensonges au besoin. Ça va être réglé l'histoire fausse de pédophilie que des cons ont raconté à Saint-Hyacinthe!
Là je suis rendu à 44 ans. Je ne sais pas quand sera la prochaine fois que je pourrai tenir la main d'une femme qui m'attire pour lui dire qu'elle sent bon ou me faire croquer le cou par une petite boule d'émotions comme j'ai rencontré cette semaine. Bouffer des foufounes !!! Est-ce que ça va arriver avant que je soit trop vieux? Est-ce que un jour, Marie-C lira ceci et je pourrai la serrer très fort dans mes bras? Est-ce qu'au contraire, elle a tellement été habituée de se dévaloriser qu'elle accumule de la souffrance comme l'autre de mon âge que j'ai rencontré cette semaine?
Grâce à Marie-C, je suis devenu une personne meilleure et je le vis en silence car je n'ai aucun témoin de ça et ça n'est pas une expérience qu'on veut raconter à moins de n'avoir plus grande choses à perdre dans la vie... comme moi. Je sais ce que ça peut provoquer de lire ceci chez des gens de mauvaise foi ou des gens qui ont leur ' crisse ' de vision tunnel mais moi je suis un être humain et je vais me raconter. C'est tout.
Vous savez, je suis pour qu'on punisse vraiment sévèrement les prédateurs sexuels mais il y a des nuances sur certaines choses dans la vie. Je me sacrifie pour raconter ces choses là et on me jettera toutes les pierres qu'on voudra si ça soulage des gens. Heureusement, la science a compris ce que je suis. Pendant que plusieurs croient que je suis un petit prétentieux, ils regardent un gros trésor déguisé. Le tiers des femmes ne veut pas risquer de faire de mal au trésor, l'autre tier ne veut pas se péter la gueule sur le trésor. Le tiers restant nie que le trésor existe. On est à peu près dans ces proportions là ... mais une petite de 15 ans m'a regardé exactement comme j'étais avant que moi je le sache ce que je suis.
Ma vie est remplie de moments bizarres, de jugements populaires, de tristesses et de joies atypiques mais j'espère vraiment que très bientôt, je trouverai une autre femme qui me voit comme je suis, que je trouve inspirante et qui veut vraiment me donner une chance de la connaitre.
Ne cherchez pas à savoir qui est Marie-C ou ma nouvelle rencontre dont je vous parle, je pourrais avoir altéré des noms de toutes façons.
Je vous ai livré une partie de ma personne et je suis conscient que ça ne me donnera rien de bon nécessairement. Un jour , ça aidera d'autres personnes par contre.
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