Il se pourrait que je n'existe pas vraiment

Ça c'est un sujet sensible parce que ce dont je vais vous parler n'appartient pas à la classe des psychoses en tant que tel. Plusieurs personnes normales se sont déjà posé la question hypothétique à savoir si ça se pourrait que nous n'existions pas vraiment. C'est surtout un fantasme de science fiction chez les gens normaux ou une histoire qu'on se raconte pour se faire des peurs devant un feu de camp. 

Bien des gens se demandent si les personnes qui ont de l'autisme asperger ressentent les choses parce que des fois, ils n'émettent aucun signe. Moi j'ai été un peu comme ça durant longtemps. Lisez plus amplement pour voir où je vais en venir.

Dans ma jeune vingtaine, une femme passait et même si j'étais dingue de désir pour elle, il n'y avait la plupart du temps aucun échange de regard ou il semblait y avoir comme un panneau entre nous deux qui m'immunise d'avoir à réagir et parler. " Salut ", c'était déjà compliqué. J'ai osé dire verbalement à une seule collègue qu'elle me plaisait durant 15 ans au boulot lorsque j'étais cariste. Depuis que je sais ce que je suis, j'ai pu prendre le contrôle de ça mais bon il était peut-être trop tard pour reconstruire ce que les gens normaux ont : Des amis, une gang, des relations fiables, des copines, une maitresse ou une amoureuse même. 

Cette incapacité là que j'avais à avoir des liens sociaux qui fonctionnent, je ne ressentais pas que ça me nuisait par le passé. J'avais absence de filtre mais c'était hors de contrôle parce que j'ignorais être comme ça donc je disais tout ce qui me passe par la tête ou à peu près. Essayez d'imaginer 5 secondes si vous disiez tout ce que vous pensez aux autres? Vous n'auriez plus d'amis en général et c'est très réel. Il a fallu que j'apprenne que l'absence de filtre ne me force pas à tout dire non plus. Il a fallu que j'apprenne comment fonctionnent les émotions des gens normaux pour limiter les dégâts et comment mieux formuler mes propos.

À 44 ans , je pense y être arrivé et être devenu une personne de qualité aux yeux des gens qui prennent le temps avec moi. Je pense pour ma part être très agréable, baisable et même un bon conjoint éventuellement. 

Ça ne se passera pas toujours comme on veut

Malgré tous les trucs que j'ai modifié pour réintégrer une place socialement, ça ne se passe pas simplement comme ça dans la vie. Les gens du passé sont ailleurs, parfois ils ne sont plus "eux-mêmes". Parfois ils ne se souviennent juste plus vraiment de vous après 20 ans. 

Après 15 années pas mal en isolement social complet et un autre 5-10 ans avant ça de gaspillé à fuir les femmes, fuir les contacts sociaux etc ... on ne décide pas du jour au lendemain de reconstruire avec une horde de gens qui nous suivent. On le fait tout seul comme on ne l'a jamais été et petit peu par petit peu ... on y arrive peut-être à la longue. 

Maintenant, comment un asperger reconnait sa solitude? Pour agir sur quelque chose il faut d'abord reconnaitre le sentiment et pour moi, je peux voir presque l'avenir psychique d'une personne en la regardant dans les yeux mais.... mes sentiments à moi, j'ai dû apprendre mécaniquement à les reconnaitre. Je sais comment s'expriment les sentiments des gens normaux maintenant... mais aussi les miens. Je vais même parfois leur exprimer mes sentiments dans leur langage émotionnel et ça ne me dérange pas de faire cet effort là quand ça vaut la peine. 

La solitude s'exprime comment avec les gens asperger ? 

Ça doit probablement dépendre d'un ASPIE à l'autre. Je parlerai donc de mon cas qui n'est pas si rare. Il y a surement plusieurs formes de ça. Chez moi, ça se manifeste par une pensée émotionnelle logique mais pas raisonnable. 

Ça n'est pas vraiment une psychose mais je finis par penser qu'il se pourrait qu'en fait je n'existe pas vraiment et je finis vraiment par me croire un court instant. Ensuite je reviens normalement à la raison parce que j'ai appris à reconnaitre cette mécanique là. Ça me fait ça chaque fois que j'atteins un certain seuil de solitude. 

C'est tellement facile de se laisser happer par ça quand ça fait ... disons ... 15 ans que tu n'as pas eu d'amis stables, pas été abordé par une femme qui flirt ou que tu ne t'es pas senti désirable une seule minute. C'est encore plus facile de croire qu'on n'existe pas pour de vrai quand des gens pas à l'aise (pour toutes sortes de raisons qui leur appartiennent) ne répondent pas lorsqu'on leur écrit, quand les organismes publiques ne donnent pas de suivi.

Et toutes les merdes du passé qui me collent après pour nuire

Imaginez! Avant mon diagnostique d'asperger , des médecins s'étaient trompé et m'avaient diagnostiqué à tort bipolaire parce que souvent je m'enfermais chez moi et je coupais tout contact avec les autres si je vivais trop d'échecs sociaux. Le système m'a GAVÉ de pilules et je suis presque décédé d'overdose d'anxiolytiques tellement ils ont été fort. C'est une mort semblable à celle de Whitney Houston vers laquelle je m'en allais. Ils ont tellement abusé qu'on m'avait installé sur un médicament qui remplace la lobotomie de façon chimique... sans que je sache trop pourquoi. Ce serait de la maltraitance ça sur un cas comme moi aujourd'hui au plan médical. 

Ne pas savoir ce qu'on a et sentir qu'on ne cadre dans aucune case de société, sentir qu'on est à l'écart mais qu'on n'y pourra rien, c'est très capotant quand on ne sait même pas soi-même pourquoi on est comme ça donc je BOUFFAIS littéralement de l'anxiolytique et le vendeur de la pharmacie continuait à m'en prescrire jusqu'à la surdose. On me laissait comme ça. Ils m'ont presque tué par arrêt respiratoire.

Aujourd'hui je sais pourquoi je m'adapte aux gens normaux donc ça me stress tellement moins et ça me fait plaisir de le faire. Je prends zéro médicaments psychiatriques et je fonctionne bien. Je sais pourquoi j'adapte ma voix, pourquoi j'ai dû apprendre manuellement à sourire alors que les autres avaient l'air de faire ça naturellement. Aujourd'hui je suis comme un acteur capable de faire toutes les expressions de visage possibles presque. Au bout du compte, je pourrais avoir une amoureuse, une maitresse ou autre et ça se passerait bien en 2025 je pense mais par où j'ai passé pour arriver ici, ça m'a vraiment fait perdre beaucoup de temps et reconstruire quelque chose qui va m'éloigner de cette solitude là devient de plus en plus impossible. 

En me donnant les mauvais diagnostiques , la médecine a jadis provoqué une prison mentale avec les pilules et a enfermé un autiste dans ses souffrances. Ça n'existait pas le diagnostique d'autisme sans déficience intellectuelle dans ma jeunesse donc ils n'ont rien compris de ce que je vivais. Quand je suis sorti de cet enfer là de contentions chimiques, il ne restait presque plus personne autour de moi. J'ai dû sevrer tout seul parce que mon médecin ne voulait pas admettre son erreur. Ensuite, des neuro-spécialistes m'ont SAUVÉ LA VIE en me donnant la clé de ce que je suis, un asperger très doué en fait. J'ai reçu des excuses pour ce qui m'a été fait, on a retiré le diagnostique erroné ... mais ici en ville , que pensez-vous que les gens disent sur moi? 

" Lui c'est un bipolaire. J'ai travaillé avec et c'était un petit BUM qui prenait plein de pilules. C'est pas un autiste asperger ça ! Il ment ! "

" Tiens-toi loin de ça. C'est un malade mental. "

" Fais juste attention là ... je veux pas bitcher mais fais juste attention. "

.... bla bla bla bla bla blablablablabla ... bla bla .

Dans le vrai monde, tout ça est faux mais ça va me coller après. Une ville, c'est petit et les gens se parlent. Comment je pouvais me sortir de tout ça et expliquer que... non je ne suis un risque pour personne, que non je ne suis pas bipolaire? Tu sais que tu vas rencontrer quelqu'un et que le lendemain, pour aucune raison apparente, tout va changer, qu'elle va foutre le camp. Son amie lui a "pissé dans les oreilles". Sinon c'est autre chose mais c'est un autre générateur de solitude, cette maudite réputation de bipolaire.

Avant que je sois correctement diagnostiqué et que je devienne la personne super sereine que je suis aujourd'hui, j'ai tenté de me suicider après avoir perdu 12 ans à me faire bourrer de pilules et avoir réalisé tout ce que j'ai perdu. J'étais furax, nourris de ma colère ... rendu gros, obèse et repoussant ...avec plus de 250 livres pour mon petit corps. Je souffrais de troubles alimentaires car je compensais mon vide social complet par de la nourriture, de l'alcool etc. J'en vomissait une fois plein comme une baleine.

Et si j'avais réussi à me suicider? Je suis peut-être déjà mort.

Quand j'ai cessé la médication suite à des allergies graves, j'ai bien compris que je ne rechutait d'aucune maladie bipolaire et des médecins aussi l'ont constaté. Je me suis senti trahi par le système de santé. J'étais presque enragé. Je me suis mis à épier chaque propos de chaque politicien pour les analyser et déceler les mensonges parce que je jugeais que le système de la psychiatrie m'avait menti. Je leur ai écrit mon expérience en santé via l'Assemblée Nationale. Je ne savais pas être autiste mais je savais certainement ne pas être bipolaire du tout. Cet épisode de rage là s'est terminé en calant des pilules pour la haute tension avec un gros litre et demi de vin rouge pour me suicider. J'ai demandé de l'aide sur Facebook alors que j'étais en train de perdre connaissance après avoir vomit ... comme dans un regain de besoin de vivre. Ça a été une expérience de merde et l'ambulance est venue me chercher alors que j'étais effondré dans le couloir de mon bloc appartement. 

Cette expérience a renforcée mon sentiment de ne pas vraiment exister les années suivantes. Je me disais lorsque je vivais de la grosse solitude que j'y étais peut-être resté en me suicidant et que mon esprit résiduel inventait une suite. Vous savez ce que je veux dire? Je finissais par croire que les gens autour n'existent pas non plus, que j'étais mort et que je vivais des bribes de fantasmes résiduels. Si je rencontre une femme que j'ai connue et que comme les 8 fois précédentes , elle disparait dans le néant sans mot ni rien ensuite ... comme un souvenir,  je me mets à penser que ces gens sont vraiment juste des souvenirs qui veulent en rester. Je peux penser que je suis peut-être dans le coma en train de divaguer etc. Les autistes sont cartésiens donc quand quelque chose ne semble pas normal, on cherche des explications logiques. J'ai appris à identifier ce que je ressens mais avant ça, je cherchais juste de la logique et souvent il n'y en a pas du tout. 

Ça n'a rien d'exagéré, c'est ça que je vis. J'arrive à questionner le fait que j'existe (une violence faite à soi) mais ça n'est pas une psychose, c'est juste l'apparition d'une chose possible que je ne peux pas contre-vérifier. Il se pourrait que je n'existe plus vraiment et que je vive l'après. Je vais savoir à la fin de cette existence là, à la fin du délais qu'il me reste. La suicide n'était pas un acte logique pour moi. Ça ne me servait à rien de faire ça. Je déteste tout ce qui ne fait pas de sens et je pense que c'est ça qui m'a fait prendre le clavier pour écrire à un contact que j'étais en train de mourir le jour de ma tentative ratée de suicide. C'est lui qui a appelé l'ambulance.

Chaque signe ajoute au réalisme

Je finis par voir tous les signes possibles de ma non-existence durant mes épisodes de solitude. Vous pouvez en trouver plusieurs. Je regardais mon corps ces dernières années qui ressemblait encore à celui d'un homme de 26 ans et c'est facile d'y voir un signe que je suis figé dans le temps quelque part dans une dimension entre la vie et la mort. Les autres vieillissent! Jusqu'à 40 ans environs, j'avais cette impression que mon corps ne vieillirait pas.

J'ai été choqué dans le passé qu'on me drogue au lieu de m'aider et j'ai renié le système de santé tellement longtemps qu'on m'avait déclaré mort à l'assurance maladie. C'est facile à ce moment là d'envisager qu'on soit vraiment déjà mort et que notre conscience résiduelle essaie de nous le faire comprendre.

On peut voir des signes qu'on n'existe pas... vraiment partout. Tu renoues avec des amis du passé mais ils restent en retrait à un point où tu deviens une sorte de ... bibelot inerte dans leur vie. Est-ce que ces gens sont réels ou je suis devenu une sorte de fantôme qui vit dans des mélanges de souvenirs etc? La question finit par se poser.

Les événements tragiques qui laissent des traces

Quand des employés te laissent presque mourir après avoir demandé leur aide... sur le plancher dans une station de métro, le jour de la canicule du siècle... en plein coup de chaleur sans appeler tout de suite l'ambulance, tu penses que tu n'existe pas et quand tu vois que les avocats de l'aide juridique trouvent tous un après l'autre des raisons de ne pas te défendre (parce que leur salaire est trop bas), tu penses que tu est peut-être juste mort et en train de fabuler dans le néant car cette réalité est trop débile. 

Je me suis dit : " Ça ne se peut pas. Mon histoire est horrible ! C'est imbuvable moralement, il y avait des témoins qui pourraient dire que la direction de l'endroit déforme des faits et ment ... mais aucun média ne répond pour m'aider à les retrouver ni aucun politicien non plus ... et aucun avocat ne peut rien faire. Par contre, un chien est presque décédé de suffocation le lendemain et là son histoire est passée aux nouvelles. La propriétaire a eu une amende. Moi comme humain, je n'ai aucune aide pour retrouver des témoins par TVA ou autre. Aucun avocat de l'aide juridique. Aucune réponse de nulle part. C'est réel ça là ?"

La raison logique facile est que je n'existait pas, que je suis un fantôme décédé donc rien ne répondait.

J'ai très bien compris par la suite que si j'écrase quelqu'un en voiture, j'ai tout de suite un avocat pour me défendre mais que si on me fait du mal, je n'ai QUE DALLE. Comme si quoi? Comme si je n'existais pas vraiment dans la réalité. Le service d'aide juridique est une honte. 

Je suis zéro dangereux à fréquenter ...

Je vais vous le dire. Une chance en maudit que je ne suis pas dangereux parce que moi si j'avais eu à "péter ma coche" de façon violente après votre société, je pense que ça serait fait depuis longtemps avec les maltraitances médicales et le reste. Voir si une déception amoureuse ou sociale de plus me ferait tout briser après ce que j'ai déjà vécu. Ça aussi c'est un préjugé populaire envers les ASPIES. 

Si je n'ai pas pété de coche violente après toutes les saloperies que j'ai vécu, c'est pas une peine d'amour ou un conflit entre amis qui va me faire vous persécuter et me rendre agressif. La société a de la chance que je sois un "ostie de bon gars" parce que pour moins que ce que j'ai vécu (que vous me croyiez ou non), j'ai vu des tireurs vider leur chargeur. Jamais je ne pourrais faire ça mais c'est pour expliquer que non, il n'y a pas de danger à fréquenter un gars comme moi. Vous faites juste vous priver d'une personne super sympa et vous me faites me demander si j'existe vraiment.  :) 

Si vous lisez au complet vous allez comprendre des trucs. 

Et tu fais quoi pour lutter contre ça, cette suspicion de ne pas exister ?

Je ne peux pas lutter contre ça facilement sans construire mon nouvel environnement social qui va me prouver que j'existe. Je pense écrire un téléroman inspiré de mon vécu et j'ai plusieurs projets en tête dont un que je pense proposer à Fabienne Larouche. J'espère à la longue utiliser mes nouveaux talents multiples pour m'aider à passer des messages. 

Le mieux que je peux faire aussi, c'est essayer d'être à l'écoute quand une personne ose m'aborder, essayer de faire suffisamment bonne impression pour que quand elle va faire sa petite enquête, elle ne se fie pas qu'à ce qu'elle entendra ou à des potins de village. J'essaie de me présenter comme je suis sans mentir et me fier sur la bonté des gens que je rencontre pour faire le reste. Ça ne fonctionne pas vraiment à date. Je vis toujours en Hermite mais je sais que ça ne prendra pas deux mois de réparer plus de 15 ans de ravage. Il va quand même falloir que je me grouille le cul. J'ouvre des portes et je les laisse ouvertes où je ressens que ça vaut la peine.

Avec le temps, je me suis habitué à fréquenter certains endroits en nature où les gens me saluent et me connaissent mais ce sont surtout des personnes âgées. C'est sympa la randonnée en forêt et c'est vrai que je me sers de ça pour briser le sentiment de ne pas exister. Les amateurs de nature ont d'avantage coutume de se saluer et ça me pratique à le faire.

Des fois je me dis que je ne pourrai pas en venir à bout de reconstruire un vrai réseau social, que c'est mon destin de finir comme ça et je préfère me raconter ici, faire de la pédagogie, essayer de faire changer le monde de perspective. Quand une personne a son idée de faite, qu'est-ce que j'y peux ? Parfois ... rien sauf exposer mes vues et mes raisons. Le temps fera le reste ou non.

Tout le monde devrait vouloir d'un ami ASPIE

Dans mon monde utopique, tous les humains devraient avoir un ami asperger. Des femmes qui rencontrent un ASPIE bien adapté et joli se diraient que c'est une occasion précieuse de flirter et vivre des choses originales, pas un boulet à trainer, un malade mental ou un paumé risqué. 

Moi un jour si mon plan fonctionne, je serai tellement riche que je donnerai aux aides alimentaires mais pour ça il va falloir expliquer des choses au gouvernement, aux médias et dans nos téléromans pour changer certaines approches. Si le système acceptait de fonctionner avec moi et qu'en plus je trouve de l'affection durable d'une femme pour stimuler ma créativité, c'est plus de 200 000$ par année que je pourrais parfois rapporter. Avec tous les talent de calibre parfois universitaires que j'ai développé pendant mon isolement au lieu de détruire ma vie complètement ... ça a une valeur pas possible aujourd'hui. Je pourrais écrire un téléroman qui rapporterait des millions de dollars.

J'ai investi mon temps d'isolé social pour devenir producteur de musique, producteur de documentaires, photographe, caméraman, éclairagiste, modeleur 3d, sculpteur 3d en réalité virtuelle, programmeur de langages informatiques, écrivain autodidacte, guitariste, commentateur politique et j'aurais assez de connaissances en psychologie humaine maintenant pour agir comme intervenant pour les troubles de l'anxiété. Je suis même venu en aide à une intervenante sociale dans le but de calmer ses anxiétés devant la maladie et c'était un très beau moment de lui écrire tout ce qu'elle a reçue. Je peux être comme un médicament pour les autres, même pour ceux et celles qui ont été mon médicament les années d'avant.

Un parcours vraiment différent qui nécessite des lois différentes

Enfant et adolescent, j'imitais les comportements des autres pour m'intégrer et je pratiquais le mutisme sélectif à l'école. J'ignorais les gens qui ne sont pas directement mes amis comme si ils étaient des objets sans intérêt. 

Le parcours de ma vie adulte a commencé comme celui d'un mésadapté social meurtri déguisé en petit BUM qui croyait être un idiot. J'avais un QI pour devenir un ingénieur ou autre mais j'étais cariste et journalier dans une usine. Ça a commencé comme ça mon âge adulte et ça risque de finir soit en misère pire que jamais, soit vraiment en beauté. 

Ce qu'il me reste à faire, c'est comme un pari au casino où on met vraiment tout ce qu'on a sur la table incluant nos frocs et... presque un rein. J'ai assez de talents pour générer du revenu, du gros revenu mais les lois ne sont pas adaptées à des cas spéciaux comme moi. Je ne fonctionne pas dans un cadre de travail géré par autrui et j'ai quelques besoins particuliers qui ne sont pas bien compris mais si on y remédiait, je pourrais avoir une deuxième moitié de vie extra palpitante. 

Normalement , les gens très doués prennent leur retraite à 50-70 ans. Moi j'ai été forcé d'en prendre une un peu anticipée à 35 ans pour aller mieux. Ça se pourrait par contre que de 46 à 70 ans, je puisse avoir une vie prolifique comme j'aurais jamais cru avoir. J'ai montré une de mes œuvres l'autre jour à un ami intervenant social qui vient parfois juste voir si je suis ok. C'est le genre de travail qui peut rapporter 200 000$ en 1 à 2 ans si je le vend et j'ai fait ça en deux semaines. 

C'est ÇA la vérité. Je n'ai besoin que de certaines lois qui tiennent compte de mes différences, qui me garantissent certaines aides et votre société se tirerait éventuellement des 100 000$ d'impôts sur mon salaire au lieu de m'entretenir dans le rejet social. Je ne vis pas mal actuellement. Je ne manque de rien avec mes revenus d'assurances mais c'est certain que pour une femme, en général, quand un homme a beaucoup de sécurité financière, ça aide à le voir comme ce qu'elles appellent un prospect. On peut se faire à croire le contraire mais je crois qu'on se ment quand on le fait. Devenir riche de mes talents m'ouvrirait des portes socialement aussi autant qu'en amour.

Un spécialiste du CLSC m'a offert d'aller éventuellement avec moi faire "pression" sur des médias pour expliquer ce que je demande au gouvernement, entre autres. Les intervenants ont vu ce que ça fait le système actuel et ils veulent la même chose que moi. On ne devrait pas se sentir inexistant comme ça avec autant de qualités. 

Le truc pour réussir mes buts de conscientisation, c'est maintenant de miser comme au casino jusqu'à la fin parce que j'ai perdu trop de temps. Plus j'accumule de bagages en talents, plus je m'approche d'un pari qui pourrait payer fort. Ça n'est même pas une illusion, c'est vraiment réel. Les ASPIES ont des grandes qualités mais quand on les fait sentir à part, on laisse "le génie" dans la lampe magique. Je pourrais par exemple devenir un artiste multidisciplinaire chez moi avec mon cadre à moi mais pour des raisons bureaucratiques et légales, le système me nuit et me traite comme si j'étais honteux. 

C'est pas juste une question d'argent

C'est pas tant l'argent le problème pour moi. J'ai une bonne famille qui me gâte et un père qui m'a fait livrer un vélo électrique l'autre jour, par exemple. Je ne manque de rien sauf d'affection féminine et de m'épanouir, d'avoir une certaine place dans la société et de pouvoir être rémunéré pour toutes les créations sans être pénalisé sur certains programmes etc. Je veux exister et être certain que c'est le cas. 

Je suis intérieurement un ado de 16-18 ans socialement qui aujourd'hui dépasse bien des humains normaux. Je suis très évolué et capable de conversations très très adultes mais je "joue" aussi en parallèle... comme un ado et j'ai besoin des deux univers. 

Je le sais que je suis chanceux en 2025 quand même comparé à ce qu'on faisait aux gens comme moi par le passé. Je reçois même des dons de marketings en échange de mon avis comme du matériel photo, des bijoux etc. C'est pas tant une question de précarité mon besoin, c'est une question de sentiment de réussite et de finir ma vie adulte comme elle aurait due être tout le long, avec des histoires de sexe et d'amour, des histoires moins comiques aussi mais des histoires. 

Je ne souhaite pas finir cette vie à me questionner si il serait possible que je n'existe pas vraiment. Je trouve que c'est une fin cruelle pour tout être humain. 

J'espère que ce texte vous a plu malgré que ça puisse être difficile à lire pour nombre de gens.

A+

Marc-André Noiseux / 2025-07-07 · 02:51